Tout d'abord quelques mots d'avant le CDHF. Commençons par le commencement : faisons un peu de généalogie. André Ganter est né le 13 septembre 1948 à Mulhouse. Issu d'une famille de 5 enfants, il est le fils de Victor GANTER et de Rose FOESSEL qui étaient tous deux directeurs d'école. Son papa était également, durant de nombreuses années, maire de Richwiller. Enfant quelque peu rebelle, vous allez me dire "il n'a pas vraiment changé", André GANTER rejoindra l'administration des douanes en septembre 1966. Dans la douane volante, il sillonnera l'ensemble du département et cela lui permettra d'acquérir une excellente connaissance du terrain. Il connaît par coeur toutes les petites routes, les hameaux et autres lieux dits, sans oublier les bonnes auberges. Il s'intèressera très tôt à l'histoire locale, virus que lui a transmis son grand père maternel Jean-Baptiste FOESSEL.
Puis, c'est la généalogie qui va le passionner. En 1979, il crée le BERGHA (Bulletin d'Etudes et de Recherches Généalogiques en Haute-Alsace), revue qui va perdurer jusqu'en 2008. Il suivra dans un premier temps les cours de paléographie aux archives départementales de Colmar, cours dispensés par François Joseph FUCHS, archiviste de Strasbourg. Il va ensuite donner lui-même des cours de généalogie et de paléographie à l'université populaire à Mulhouse. En 1979, il va fonder le Cercle Généalogique de Mulhouse et sera également responsable du programme Alexsys-Sairepa pour le Haut-Rhin. A compter de 1980, il publiera toute une série de relevés concernant la Vallée de Saint-Amarin qui lui permettront de se familiariser, non sans mal, avec la terrible écriture du notaire RUDLER.
Fréquentant assidûment les archives départementales du Haut-Rhin de Colmar, il se rend très vite compte qu'il est nécessaire de mettre en place une structure adaptée aux généalogistes qui deviennent de plus en plus nombreux. Vous savez, le généalogiste, c'est cette personne qui veut que toute la salle profite de la découverte de son ancêtre qu'il cherche depuis des années. Idée folle et utopique pour certains, M. André GANTER ne baisse pas les bras, il ne se décourage aucunement et avec l'aide de son coéquipier et ami, Gérard FLESCH, il va frapper à la porte du Conseil Général du Haut-Rhin avec le projet de création d'un centre départemental d'histoire des familles.
Cette structure n'existant dans aucun autre département, il a fallu tout inventer. Après une étude de 3 années, le centre vit le jour le 1er mai 1991. Installé tout d'abord au Couvent des Dominicains, la structure fut inaugurée officiellement le 11 janvier 1992. Cette même année, M. GANTER recevra des mains de M. Raymond MATZEN le Bretzel d'Or. Puis il publiera avec Christophe GRUDLER trois tomes consacrés aux Vieilles familles du Sundgau.
Mais qu'à donc fait M. GANTER durant ces 18 dernières années ?
Il a fait d'innombrables recherches généalogiques, il est venu en aide aux "Sairepateurs" en décryptant des patronymes, souvent maltraités par les greffiers de l'époque et en localisant maintes communes étrangères.
Il a fait visiter le Centre à des dizaines de groupes constitués et a donné une multitude de conférences traitant de divers sujets.
Il a participé à différentes émissions télévisées, a été interviewé par plusieurs radios.
Il a organisé une escapade généalogique "sur la trace de nos ancêtres verriers et charbonniers", des journées paléographiques au CDHF et ailleurs, un colloque généalogique à Lucelle.
Il a créé le fameux "marathon généalogique".
Il a sauvegardé plusieurs registres paroissiaux, comme par exemple ceux de Gildwiller, de Sierentz ou encore d'Issenheim.
Il a participé à divers salons, congrés et a publié bon nombre de dépouillements rendant d'imminants services à tous les généalogistes.
Il a fondé l'Association des Amis des Verriers de Wildenstein en 1999 et l'Association des Amis du CDHF en 2002, association de laquelle il est et restera président et nous nous en réjouissons tous.
Il a mis en place un partenariat avec la Maison Centrale d'Ensisheim.
Il a imaginé plusieurs bases de données qui font le bonheur de tous les internautes d'aujourd'hui.
Il a serré les mains de Mme Hélène BLANC, alors préfet du Haut-Rhin, de M. Gildas BERNARD, inspecteur général honoraire des Archives de France, de M. Jacques CHIRAC, maire de Paris, de M. Jacques TOUBON, alors Ministre de la Culture ou encore de M. Bernard PONS, Président du groupe parlementaire RPR.
Il participé activement à la publication du magazine "Familles d'Alsace".
Il a fait du Centre, une structure mondialement connue et enviée par bon nombre de départements français.
Et j'en oublie certainement.
Quel fabuleux parcours ! Intéressons nous, maintenant, un peu à la généalogie descendante de M. GANTER. Il épousera le 31 juillet 1970 à Richwiller Melle Marie-Jeanne ARNOLD. Petite parenthèse et pour ceux qui ne le savent pas : ce n'est pas les ARNOLD de Kruth mais ceux de Goldbach.
M. et Mme GANTER ont deux enfants : Céline mariée et domiciliée à Haguenau et Michel papa d'un petit Arthur et qui habite à Toulouse.
L'ensemble de l'équipe du CDHF souhaite à M. GANTER et à son épouse bonne route pour cette nouvelle vie qui s'ouvre à eux. Il ne pourra plus dire à sa femme "il faut que j'aille au boulot". Il faudra qu'il change ses habitudes, mais je n'ai pas peur pour lui car il a horreur de chausser ses pantoufles.
Doris Kasser-Freytag, Directrice du C.D.H.F.