Propriété de l'Abbaye de Lucelle puis de l'Abbaye de Murbach, ce village viticole fut acquis par l'évêque de Strasbourg au début du XIVè siècle. Il forma une prévôté du bailliage de Soultz incluse dans le Haut-Mundat. Les WALDNER DE FREUNDSTEIN devinrent propriétaires du village en 1760 par échange avec celui de Schweinheim dans le Bas-Rhin. La localité fut détruite à 90% durant la première guerre mondiale.
Une feuille d'informations après chaque Conseil Municipal soit une dizaine de feuilles par an.
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Paroisse catholique Saint-Blaise, doyenné Citra Colles, diocèse de Bâle
Seigneurie de Hartmannswiller, bailliage seigneurial de Hartmannswiller
Oui
Un calvaire, rue de Cernay, fut érigé en 1822 par le curé Sébastien WILLIG, en souvenir des soixante fils de la commune décédés au cours des guerres de la Révolution et de l'Empire. Né en 1757 à Hartmannswiller le curé WILLIG était le fils du dernier prévôt du village. Le calvaire fut financé à partir d'une souscription publique au niveau de la localité et d'un don conséquent de la famille noble de WALDNER.
Une croix en grès, ornée des instruments de la Passion, est placée au carrefour de la rue de Soultz et de la rue du Ruisseau. Elle fut érigée en 1656 et restaurée en 1807. Elle porte les initiales H Z - A F - F M.
Hartmannswiller possède également sa Société d'Histoire
Clos par une enceinte polygonale flanquée à l'origine de trois tours, dont deux seules subsistent, le cimetière fortifié de Hartmannswiller est un des rares exemples de ce type d'architecture, avec celui de Hunawihr.
Percés d'arquebusières, les murs ont été abaissés de près de deux mètres au siècle dernier du fait de leur vétusté, faisant ainsi disparaître le chemin de ronde.
La Société d'Histoire de Hartmannswiller s'emploie à mettre en valeur ces éléments du patrimoine.
Attenant au vaste domaine d'Ollwiller, on trouve l'ancienne tuilerie, aujourd'hui habitation et atelier d'artistes. Appartenant à Constant ZELLER le maire (de 1865 à 1872) elle fut très productive en tuiles, briques, tuyaux et carreaux de céramique.
Non loin de l'église, le beau château d'eau de Hartmannswiller est mentionné dès le début du XIVè siècle. Au milieu du XVè siècle la famille noble de WALDNER le reçoit en fief. Partiellement détruit durant la guerre de Trente Ans et reconstruit en 1718 par Philippe Jacques de WALDNER, le château passa au milieu du XIXè siècle aux mains des BAUMANN, famille d'horticulteurs de Bollwiller. Cette famille céda le bien aux ZELLER propriétaires de la tuilerie.
Sise grand Rue n° 12, section 1 parcelle 28, restaurée en 1978, cette belle bâtisse ornée d'une tour polygonale à escalier en colimaçon est datée de 1580 et était probablement la maison du prévôt.
Suivant la tradition un établissement de bains aurait fonctionné dans cet immeuble.
Hartmannswiller abritait une communauté juive dès le XVIIè siècle. Implantée dans les dépendances du château, elle se composait en 1784 de 18 familles, soit 78 personnes. Le dénombrement précis fait cette année là nous donne comme patronymes: BERNHEIM, PICARD, LEVY, WORMSER, BACHORACH, ABRAHAM, ISAAC, WOOG, DREYFUS et SALOMON.
Le registre de prise de nom de 1808 nous indique la présence, en plus des familles citées, de WEYL, BERR, BIGER (= PICARD), KATZ, HEKER, ULMANN, GRUMBACH, et HIRSCH.
La communauté qui comptait encore 45 familles en 1880 vit ce nombre réduit à 25 en 1895. En 1936 la communauté ne se composait plus que de 24 personnes, et après la guerre 1939/45 aucune famille juive ne revint au village.
La synagogue, désafectée, fut transfornée en "Brenhisla", local de distillation.
Bâtiment en face de la fontaine attenante à la mairie: beau linteau de porte en grès avec le bretzel, symbole du boulanger, le millésime 1737 et les initiales B. B.