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La Lettre du CRHF n°37

Si vous n'arrivez pas à visualiser cette lettre dans votre messagerie, vous pouvez accéder à sa version en ligne, ainsi qu'à toutes nos lettres d'information antérieures depuis 1999 !

Si nos informations vous paraissent intéressantes, dites-le nous et faites inscrire gratuitement vos amis généalogistes à la Lettre du CRHF.

Le Centre de Recherches sur l'Histoire des Familles est ouvert pour vous accueillir :

les jeudis et vendredis de 9h00 à 18h00 et les samedis de 9h00 à 17h00,
en continu.

AU MENU DE CETTE LETTRE...

• Le CRHF est ouvert au public !
• Manifestations à venir pour 2021.
• Atelier généalogie et histoire au Hartmannswillerkopf.
• Patronymes Français ou Italiens devenus Alsaciens.
• Liste officielle des prisonniers de guerre du 27 août 1940.
• Découvrir la bibliothèque du CRHF.
• Etat nominatif des conscrits et déserteurs arrêtés par la gendarmerie du Haut-Rhin entre 1807 et 1810.
• Liste des Miraculés du pèlerinage de Notre-Dame de Kientzheim entre 1467 et 1505.
• Situation des bases du CRHF.
• Imprimer un arbre en grand format.
• Tentez votre chance...
• Visiter le CRHF en groupe.
• Rejoignez-nous sur Facebook !
• Adhérez au CRHF.
• Liste de nos partenaires pour le « Regards Croisés ».

LE CRHF EST OUVERT AU PUBLIC !

Le CRHF est ouvert au public aux horaires habituels !

Pour la sécurité de tous, le respect de règles strictes est indispensable.

Vous pouvez consulter ces consignes sur le site internet du CRHF en cliquant ici.

Respectez les gestes barrières, vis-à-vis de vos collègues généalogistes présents, des bénévoles, des salariées.

Dans le respect de ces règles, le personnel et les bénévoles du CRHF restent bien entendu à votre disposition pour toute demande.

Au plaisir de vous retrouver,

L'équipe du CRHF.

MANIFESTATIONS A VENIR POUR 2021.

• Participation au Forum des associations de Guebwiller, par la tenue d'un stand, le dimanche 5 septembre au Centre Sportif du Florival (près de la piscine)
• Assemblée Générale Ordinaire du CRHF le samedi 11 septembre à 15h00 à la cave dîmière de Guebwiller (invitation par mail à venir)
• Visite guidée du CRHF dans le cadre des Journées du Patrimoine, le samedi 18 septembre de 09h00 à 17h00
• Atelier au au Hartmannswillerkopf (voir ci-dessous) le samedi 18 septembre
• Salon 'l'arbre dans tous ses états' organisé par le CRHF à la cave dîmière de Guebwiller les samedi et dimanche 16 et 17 octobre (programme détaillé à venir)
• Participation au Festival du Livre de Colmar, par la tenue d'un stand, les samedi et dimanche 27 et 28 novembre

En raison de la crise sanitaire inédite que nous subissons actuellement, les dates données peuvent être amenées à changer ou à être supprimées.

ATELIER GÉNÉALOGIE ET HISTOIRE AU HARTMANNSWILLEROPF.

Le 18 septembre 2021, à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine 2021, le Comité du Monument National du Hartmannswillerkopf propose, en partenariat avec le Centre de Recherches sur l’Histoire des Familles de Guebwiller, une activité thématique pour tous publics.

Afin d’enrichir la borne mémoire recensant les victimes françaises et allemandes des combats du Hartmannswillerkopf dans le nouvel Historial franco-allemand, venez effectuer des recherches et contribuer à cette base de données collaborative.

Au cours de cet atelier, vous pourrez retracer le parcours de ces combattants de la Grande Guerre tombés au Vieil Armand.

Jeunes et moins jeunes pourront se retrouver pour cet atelier afin de contribuer aux travaux de recherches et de venir enrichir la base de données avec des éléments biographiques ou des documents.

Informations pratiques :

Atelier le samedi 18 septembre 2021 au Hartmannswillerkopf de 10h à 12h30 et de 13h30 à 17h.

Réservation obligatoire par créneaux de demi-journée (8 personnes au maximum). Pensez à vous munir de votre ordinateur portable.

Renseignements et réservations : 09 71 00 88 77 - accueil@memorial-hwk.eu..

FICHE TECHNIQUE : PATRONYMES FRANCAIS ET ITALIENS DEVENUS DES PATRONYMES ALSACIENS.

par Jean-Luc ANGSELL

Quelques exemples de germanisation de patronymes Français ou Italiens.

Source : Les origines alsaciennes par Christophorus-Bibliothèque municipale de Mulhouse-Fonds Gérard-Cote 527.

Patronymes Français :

En « Français » devient en « Alsace » et localisation :

• BAJEAN devient BASCHUNG à Dolleren
• BELZONCE devient BELTZUNG à Saint-Amarin
• BEUCHAT devient BETSCHA à Hagenbach
• BEURET devient BEHRA à Dolleren
• BOIVIN devient BOIVY à Durlinsdorf
• BRANCHE devient BROESCH à Munster
• CHAMPSAMS devient TSCHAMBSER à Thann
• CHAPATTE devient SCHEBARTH et TSCHEBATH à Durlinsdorf
• CHAPUIS devient SCHOEPY à Mulhouse
• CHOFFAT devient TSCHOFFE à Cernay
• COULON devient GULLUNG à Wattwiller
• COURBAT devient GURBA à Liebsdorf
• COURT devient GUR à Liebsdorf
• DANTON devient DANTUNG à Sewen
• DELONGE devient DELUNSCH à Eschentzwiller
• DEMANGE devient DIEMUNSCH à Kirchberg
• GARNIER devient GURNY à Moernach
• GIRARD devient TSCHIRARDT et TSCHIRET à Mulhouse et Lauw
• GRANDCLAUDE devient GRANGLADEN à Dolleren
• GRANDJEAN devient GRANTSCHAN à Colmar
• GUILAUME devient GILLIUMB à Landser
• GUILLEMIN devient GILLMINE à Cernay
• GUIDAT devient GITTA à Liebsdorf
• HERAUT devient HERO à Liebsdorf
• JACQUEMIN devient SCHOECKEMY à Sternenberg
• JARDINIER devient SCHARTNER à Wittelsheim
• JEANDENIS devient SCHANDENEY à Sainte-Croix-en-Plaine
• JEANNOT devient SCHANNO à Turckheim
• JEANPIERRE devient TSCHAMBER, partout
• JOCELIN devient JAESSELIN à Bernwiller
• JOLY devient SCHOLLY à Cernay
• JORDAN devient SCHORDANN à Uffholtz
• JOURDAIN devient SCHURDY à Uffholtz
• JUDI devient TSCHUDY à Waltenheim
• MARTINJEAN devient MARTISCHANG à Gueberschwihr
• MILHAU devient MULHAUP à Mulhouse
• MONGE devient MONSCH à Mulhouse
• MOINAT devient MONNA à Oberlarg
• NOBLAT devient NOBEL à Liebsdorf
• PARLEMENT devient BARLEMANN à Brunstatt
• PAYSAN devient BEYSANG à Moernach
• PEUQUET devient BEUCKÉ à Altkirch
• POITEVIN devient BELWY et BETTWY à Hindlingen
• PRÉTAT devient BRETA à Sewen
• ROBICHON devient ROBISCHUNG à Saint-Amarin
• TALLON devient DAHLUNG à Ferrette
• THEVENAT devient DEBENATH à Gueberschwihr
• TOUVET devient DUWA à Oberlarg
• VOINSON devient WENZON et WEINZORN à Niedermorschwihr
• VAUTHREY devient WADERÉ à Colmar

Patronymes Italiens :

En « Italien » devient en « Alsace » :

• BAIOTA devient BOETA, BEDA
• BICCI devient BITSCHY
• BIOCCI devient BOERTSCHY
• CLENCO devient KLENCK
• COPPI devient KOPP
• CUSPI devient COUCHEPIN
• LEPORELLA devient LEBERELL
• PLAGNA devient BLENIAT
• RAGGI devient RACK
• ZACCO devient ZACK
• ZUCCHELLI devient ZICKEL

Nota Bene :

Cela ne signifie en aucun cas que l’étymologie de ces patronymes sont à chercher dans la langue germanique.

Si cela est bien vrai pour certains des patronymes cités, pour les autres, il faut retourner vers une version latine.

Ce n’est qu’en faisant la généalogie des familles, au cas par cas, que l’on peut (parfois !) élucider l’origine des patronymes.

LISTE OFFICIELLE DES PRISONNIERS DE GUERRE PUBLIÉE LE 27 AOUT 1940.

par Béatrice BATAILLE-WINTERHALTER

D'après les renseignements fournis par l'autorité militaire allemande : nom, prénom, date et lieu de naissance, grade et unité

Auteur : Centre national d'information sur les prisonniers de guerre

Sources : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, cote : 4-LH4-4448(1-20)

• Ajac Henri, né le 07-01-1906 à Carcassonne (Aude) 2ème classe, 212ème régiment d'artillerie lourde coloniale
• Alary Lucien, né le 11-04-1915 à Puylaurens (Tarn et Garonne), 1ère classe, 141ème régiment d'infanterie alpine
• Barange Alfred, né le 14-06-1910 à Rennes (Ille et Vilaine), 2ème classe, 2ème régiment d'Infanterie
• Barataud André, né le 30-02-1915 à Limoges (Haute Vienne), 1ère classe, 38ème régiment du génie
• Cambreleng Arthur, né le 09-07-1903 à Berlaimont (Nord), 2ème classe, 46ème régiment d'Infanterie
• Campion Pierre, né le 01-09-1911 à Paris (Seine), 2ème classe, 2ème régiment d'Infanterie
• Danois Christophe, né le 16-08-1911 à Bois-Onzeray (Eure), caporal, 208ème régiment d'Infanterie
• Danfhuille Pierre, né le 31-04-1908 à Rouvoy (Nord), 2ème classe, 219ème régiment d'Infanterie
• Ervy Joseph, né le 10-12-1909 à Pornichet (Loire Atlantique), 2ème classe, 146ème régiment d'artillerie lourde hippomobile
• Escanda Pierre, né le 31-07-1911 à Garindein (Basse Pyrénees), sergent, 25ème régiment d'Infanterie
• Fauveau Roger, né le 16-07-1902 à Néron (Eure-et-Loir), 211ème régiment régional
• Fauvergue Maurice, né le 07-06-1911, Hazebrouck (Nord), 2ème classe, 73ème régiment d'Infanterie
• Galichet Adam, né le 16-02-1913 à Origny-le-Roux (Orne) 2èmè clase, 2ème régiment d'Infanterie
• Galimard Marius, né le 29-09-1913 à Troyes (Aube), brigadier, 27ème régiment d'artillerie divisionnaire
• Harmand Marcel, né le 03-10-1901 à Nancy (Meurthe et Moselle), sergent chef, 6ème régiment d'Infanterie
• Harmans Simon, né le 14-11-1914 à Saulx (Haute Sâone), sergent chef, 3ème régiment de zouaves
• Jaslet Germain, né le 28-08-1902 à Pontmain (Mayenne), sergent, 331ème régiment d'Infanterie
• Jaudinaud Jacques, né le 05-09-1911 à Boulogne Billancourt (Hauts de Seine), sous lieutenant, 118ème régiment d'Infanterie
• Kohler Jean, né le 29-01-1902 à Vincennes (Val de Marne), sergent-chef, 211ème régiment régional
• Kopp Louis, né le 18-11-1897 à Paris (Seine), 2ème classe, 211ème régiment régional
• Lahure Robert, né le 18-10-1911 à Leigné (Sarthe), 2ème classe, 115ème régiment d'Infanterie
• Laigre Henri, né le 15-12-1912 à Saint Thual (Ille et-Vilaine), 2ème classe, 2ème régiment d'Infanterie
• Mansuy Albert, né le 17-11-1910 à Auxerre (Yonne), 2ème classe, 89ème régiment d'Infanterie
• Mantion André, né le 30-11-1912 à Villers le Sec, 2ème classe, 28ème régiment d'artillerie divisionnaire
• Néry Raymond, né le 15-03-1909 à Pantin (Seine Saint Denis), 2ème classe, 445ème régiment de Pionnier
• Nette Robert, né le 11-12-1912 à Bouclans (Doubs), 2ème classe, 4ème régiment de zouaves
• Olliéviéri Sauveur, né le 09-02-1914 à Marseille (Bouches du Rhône), 2ème classe, 141ème régiment d'infanterie alpine
• Olry Charles, né le 19-04-1920 à Taintrux (Vosges), caporal chef, 4ème régiment de tirailleurs marocains
• Pannecière Georges, né le 02-10-1912 à Paris (Seine), 2ème classe, 31ème régiment d'Infanterie
• Pannequin Julien, né le 19-06-1908 à Etain (Pas de Calais), 2ème classe, 133ème régiment d'Infanterie
• Rambaud Jacques, né le 25-03-1914 à Chaussan (Rhône), 2ème classe, 204ème régiment d'artillerie divisionnaire
• Ramet Louis, né le 09-02-1911 à Etaples (Pas de Calais), 2ème classe, 110ème régiment d'Infanterie
• Sainton Roger, né le 03-04-1912 à Le Raincy (Seine Saint Denis), 2ème classe, 66ème régiment d'artillerie divisionnaire
• Saivin Eugène, né le 23-09-1910 à Soulvache (Loire Atlantique), 1ère classe, 7ème régiment d'artillerie divisionnaire
• Taquin Louis, né le 03-10-1911 à Divion (Pas de Calais), 2ème classe, 33ème régiment d'Infanterie
• Tardieu René, né le 02-07-1913 à Faget Abbatial (Gers), sergent, 12ème régiment de zouaves
• Van Bever Joseph, né le 11-10-1912 à Roubaix (Nord), adjudant, 33ème régiment d'Infanterie
• Vanbierwlict René, né le 17-02-1914 à Vannes sur Cosson (Loiret), caporal, 24ème régiment d'Infanterie
• Wauters Georges, né le 03-01-1912 à Montreuil (Seine Saint Denis), 1ère classe, 6ème régiment du génie
• Weber Jean, né le 09-03-1910 à Apach (Moselle), caporal, 64ème division d’infanterie

Suite dans le prochain numéro...

DECOUVRIR LA BIBLIOTHEQUE DU CRHF.

par Mireille KOHLER-KANZLER

Notre promenade en bibliothèque se poursuit...

Nous avions déjà visité, mais que pour moitié, le dernier module de rayonnages au fond de la salle de la bibliothèque (à partir de l’accueil, côté fenêtres) et qui contenait des ouvrages consacrés à la Franche-Comté.

Arrêtons-nous aujourd’hui sur la partie gauche de ce module et destiné à recueillir des ouvrages sur les familles juives de France et d’Alsace en particulier.

Nous trouvons tout d’abord, tout en haut des rayonnages, une « Biographie des juifs de France » puis un ouvrage dédié aux noms des juifs de France au Moyen-Age, preuve de leur répertoriage depuis de longues dates.

Adossé à cet ouvrage, un répertoire des juifs de l’Alsace du Sud et régions environnante (en allemand) en trois parties, c’est à dire présentant un classement par date, par lieu et enfin par patronyme, du Docteur Peter STEIN.

Il contient divers actes depuis 1290 jusqu’en 1803 et précise d’entrée, les communes sans juif, comme Kruth et Lautenbach et celles mentionnant des actes relatifs à des juifs. C’est ainsi que dans la Seigneurie d’Altkirch 303 actes ont été établis, de justice (1662) ou divers (1631 et 1735), que dans le bailliage de Guebwiller, 655 actes ont été formalisés (1620 et 1674) et qu’à Buhl on compte 90 inventaires après décès (1623 et 1719) et 78 contrats de mariage (1662 et 1761) parmi lesquels se trouvent des actes intéressants des personnes de confession juive.

Voici un exemple d’acte divers : un certain HEGGMANN de Colmar a fait l’objet d’un courrier en partance de Colmar et à destination de Strasbourg en 1348, l’accusant d’empoisonnement de puit.

Autres exemples : Sara EBERHART est née le 04/02/1385, un dénommé Fissel devient propriétaire de vignes à Bergheim en 1472 (alors qu’en principe les juifs ne pouvaient devenir propriétaire foncier sauf exception, selon la commune), Ysaias LIEBMANN obtient le 16/08/1542, le droit d’habitation à Schliengen près de Baden, Jacob LEVY de Guebwiller né de Jehuda LEWEL est cité comme beau-frère d’un dénommé David BRUNSCHWIG en 1713, selon les fonds de l’abbaye de Murbach, Eliezer LIPPMANN de Rixheim devient préposé local ou seigneurial en 1777 et enfin un Mosche SCHLOMO est cité à Obernai pour être le beau-frère de Mohel. Ces relevés indiquent les sources littéraires et les numéros des documents, ce qui permet de faire des recherches plus approfondies au besoin. Pour le premier personnage cité (HEGGMANN), la source est un manuel de 1977 écrit par Freddy RAPHAËL et Robert WEYL intitulé « Juifs en Alsace » .

On découvre également une liste de personnes de confession juive du département des Vosges entre 1940 et 1944.

Un autre livre intitulé « Documents modernes sur les juifs » présente un ensemble d’échanges de courriers ou de pétitions, édité par les archives du service historique des armées. C’est ainsi qu’un habitant de la Drôme s’adresse à la Chambre de Paris le 06/02/1819 pour demander le renouvellement pour dix ans de la loi du 17/03/1808 contenant les diverses dispositions contre les juifs…

Nous y trouvons également, juste sur l’étagère en-dessous, un « Saisons d’Alsace » intitulé « Juifs d’Alsace » et consacré à l’histoire du judaïsme en Alsace, à JOSELMANN de Rosheim, aux rites culinaires de cette confession, à l’organisation des noces autrefois, aux dictons, aux mélodies populaires, aux recherches dans l’état civil… Un autre manuel est dédié aux sceaux juifs alsaciens.

On y découvre aussi, et c’est plus saisissant, des fiches d’enfants déportés du camp de Drancy et originaires de la région bordelaise, avec leur photo.

Plusieurs ouvrages traitent des divers cimetières juifs que l’on peut rencontrer en Alsace : Rosenwiller dans le Bas-Rhin par Robert WEYL (le plus important cimetière juif qui a fait l’objet d’une suite d’articles dans la Petite Feuille), de Jungholtz (68), que je vous invite à visiter, de Hégenheim (68) et de Wintzenheim, sous le titre de « Cimetière israélite de Wintzenheim 1796/1881 ». Un index est également paru, issu de travaux du CDHF, sur les familles juives présentes au cimetière de Montparnasse. Enfin une édition plus généraliste traite des cimetières de Rosenwiller et Wintzenheim intitulée « un patrimoine à protéger ». Un dernier livre traite du cimetière juif de Gailigen (ville allemande sur le Rhin à proximité de la frontière suisse) qui compte également un musée du Judaïsme.

Une étude sur le prêt d’argent des juifs en Basse-Alsace entre 1750 et 1791, révèle par exemple qu’Abraham NETTER de Bergheim a avancé aux divers créanciers 4620 livres tournois (environ 72 000 €) en onze prêts (un lot d’une vache et son veau coûtait 40 livres, un ensemble vaisselier et buffet à tiroirs et serrure valait 15 livres, à titre de comparaison). On y apprend cependant, qu’en 1736, les prêts consentis par des juifs ne représentaient que 7,32 % des prêts totaux et que les autres prêts, soit 92,68 %, étaient accordés par des chrétiens et que cette tendance évoluait encore en 1781 par une augmentation des seconds au détriment des premiers. Une façon de reconsidérer des idées reçues !

Une autre publication qui traite des « Juifs et l’usure en Alsace » arrive aux mêmes conclusions, et juste sur le rayon du dessous est présenté une étude sur le « patrimoine juif en Alsace bossue » .

On y trouve aussi un ouvrage sous le titre de « Juifs à Bâle », un autre intitulé « Judaïsme alsacien : Histoire et patrimoine ».

Deux ouvrages traitent du parler Judéo-Alsacien en déclin et du Yiddish occidental.

Enfin, des écrits plus directement utiles aux généalogistes sont mis en avant : un index du dénombrement des juifs en Alsace en 1784 (ouvrage important), un dictionnaire biographique des rabbins entre 1807 et 1905, un relevé des prises de noms juifs dans le Bas-Rhin en 1808 sous forme de listes par nom, pour les hommes et pour les femmes, suivi d’une liste des rabbins par villes. C’est ainsi qu’à Balbronn (67) Isaac Jacob devient Isaac BLOCH, que Leyen Scheyen devient Léa BLOCH, que Auscher Libman devient Lazarus BAUER et qu’à Bischheim, Mindel Baruch adopte les nom et prénom de Minette BLUM, qu’à Romanswiller Joseph Caïm devient Joseph WALZ, qu’Abraham (-) devient Abraham ISRAEL et que Löb (-) devient Léopold HEIMANN.

Le pendant de ce travail a été réalisé pour le département du Haut-Rhin et est aussi en bibliothèque.

A ce sujet, des précisions s’imposent : les personnes de confession juive n’avaient pas de patronyme ou que très rarement, pour des préoccupations commerciales. On disait d’une petite fille, la « fleurette » de Jacob (son père ou plus généralement son grand-père) et plus tard dans sa vie, elle changeait « d’appellation » au fur et à mesure qu’elle grandissait et en fonction des cérémonies religieuses ponctuant les étapes de son avancée vers l’âge adulte. Tout ceci, et c’était le cas aussi pour les garçons, était peu pratique et les homonymies et confusions étaient pléthore. Ainsi, le 17 mars 1808, Napoléon 1er institue un décret qui impose aux juifs de choisir (entre autres contraintes) leur patronyme et aussi leur(s) prénom(s) afin de fixer leur état civil et de les intégrer dans la société française (avant ils étaient considérés comme des étrangers).

Plus loin, on découvre aussi une étude sur la communauté juive de Sarrelouis entre 1680 et 1850, un registre d’état civil de la communauté juive de Metz entre 1717 et 1792 ainsi qu’un répertoire de contrats de mariage au 18ème siècle, intitulé « Mémoire juive en Alsace » de A.A. FRAENCKEL classé par commune, un ouvrage phare !

On apprend ainsi que Alexander ARON et son épouse Hennel WEIL passe un contrat de mariage à Phalsbourg le 23/04/1772. Les contrats débutent en 1702 jusqu’en 1791. Les contrats étaient passés initialement devant les rabbins puis suite à une ordonnance de Louis XIV de 1701, relayé par le Conseil Souverain d’Alsace, il a été fait obligation aux parties de présenter le même acte devant un notaire ou un officier public dans les 15 jours suivant son établissement. L’original était en général en hébreu (que le greffier ne maîtrisait pas) mais un résumé était établi en Allemand ou en Français.

Voici un exemple : contrat de mariage enregistré au notariat d’Oberbronn le 27/12/1782 (13 Teveth 5543 selon le calendrier juif) déclaré à Pfaffenhoffen, concernant MEYER Lévy fils de Matityahou de Goersdorf avec Dina, fille de Isaac, fils de Samson, de Pfaffenhoffen, où le père de l’époux apporte au mariage 100 florins ainsi qu’une maison. La dot s’élève à 150 florins et la Ketouba (douaire juif) à 600 florins. La Ketouba appartenait définitivement à l’épouse et s’élevait, à minima, à 1,5 fois le montant de la dot. L’épouse n’héritait pas de son époux (les biens allaient aux enfants ou aux ascendants en l’absence d’enfant) mais l’épouse était la créancière de 1er rang, en cas de partage.

Un second ouvrage, classé par noms dans l’ordre alphabétique, traitant des mêmes contrats, mais réduits à la Haute Alsace, a été élaboré par Salomon PICARD.

Suivent toute une série de relevés sur diverses communes du Haut-Rhin, des membres des communautés juives comme celle de Guebwiller, par exemple (un répertoire par commune) .

Doit aussi être signalé, une publication sur les familles juives à Bergheim et Ribeauvillé et moins local, un écrit sur les juifs d’Afrique du Nord puis, issu des Archives cantonales vaudoises, une approche de la communauté juive de Bad Ems.

Dans la dernière étagère consacrée au sujet, se trouve une suite de 6 volumes de bulletins trimestriels reliés, édités par le cercle généalogique juif.

Enfin, le « guide pratique de généalogie juive » sera plus que nécessaire aux chercheurs d’ascendance juive, quand on sait à quel point ces recherches s’avèrent difficiles, surtout avant la fixation des noms et l’apparition de l’état civil. Des fiches pratiques sur les recherches généalogiques de juifs en Alsace sont également présentes, sous forme de cahiers, ainsi qu’une correspondance des prénoms, et une liste exhaustive des noms juifs rencontrés en Alsace.

Et pour terminer, je citerais encore les « Mémoires de Ascher LEVY de Reichshoffen » un récit historique, témoignage de la vie d’un juif autrefois.

Cette liste n’est pas exhaustive et il vous appartient, si le sujet vous attire, de découvrir encore d’autres ouvrages.

Quand on sait à quel point l’histoire alsacienne est étroitement liée au judaïsme rural (dans certains endroits d’Alsace il est présent déjà au Moyen-Age et la communauté juive peut représenter au 19ème siècle jusqu’à 1/5ème de la population), il n’est pas vain de visiter, en particulier, cette partie de la bibliothèque.

ÉTAT NOMINATIF DES CONSCRITS ET DÉSERTEURS ARRÊTÉS PAR LA GENDARMERIE DU HAUT-RHIN ENTRE 1807 ET 1810

par Hervé DIERSTEIN

Sources : archives départementales du Haut-Rhin

Cette liste alphabétique vous indique les nom et prénoms des individus, suivis de leur origine, du corps d'affectation, puis du lieu vers lequel ils sont dirigés.

• RAMSEYER André, 68 Lautenbach, du 61ème régiment de Ligne, dirigé sur Mayence
• REBER Jean, D Mont-Tonnerre, Tirailleur du Pô, dirigé sur Besançon
• REISNER Alexis, 90 Rougegoutte, du 61ème régiment de Ligne, dirigé sur Mayence
• REITZEL Rodolphe, D Hamberg, Tirailleur du Pô, dirigé sur Besançon
• RENAUD Joseph, 68 Zillisheim, du 61ème régiment de Ligne, dirigé sur Mayence
• RENKER Paul, 68 Francken, du 61ème régiment de Ligne, dirigé sur Mayence
• REYER Joseph, 68 Ferrette, du 88ème régiment de Ligne, dirigé sur Rocroi
• RIBSTEIN Morand, 68 Eglingen, conscrit retardataire, dirigé sur le bureau de recrutement de Colmar
• RICHERT Gaspard, 68 Saint-Ulrich, du 61ème régiment de Ligne, dirigé sur Worms
• RIEDMULLER Joseph, 68 Lautenbach-Zell, du 27ème régiment de Ligne, dirigé sur Mayence
• RIGOULOT Jacques, 68 Ragmans ?, 95ème régiment Léger, dirigé sur Cologne
• RIMMELIN Jean, 68 Neuwiller, du 11ème régiment du Train, dirigé sur Auch
• RINGENBACH François Joseph, 68 Masevaux, 32ème régiment de Ligne, dirigé sur Mayence
• RISS Henri, 68 Montménil ?, du 61ème régiment de Ligne, dirigé sur Mayence
• RITTER Jacques, 67 Sélestat, conscrit fuyard, dirigé vers le S/Préfet de Sélestat
• RIXAMBRE Jean Baptiste, 90 Belfort, du régiment de la La Tour d'Auvergne, dirigé sur le dépôt de Strasbourg
• ROCHET Jean, CH Courrendlin, de la Cohorte du Haut-Rhin, dirigé sur Strasbourg
• ROGENMOSER Philippe, 68 Steinbrunn-le-Haut, du 5ème régiment du Train, dirigé sur Bischwiller
• ROHMER Richard, 61 Ebersheim, conscrit retardataire, dirigé vers le préfet du Bas-Rhin
• ROLAT Dominique, CH Montfavergier, conscrit retardataire, dirigé sur le bureau de recrutement de Colmar

Suite dans le prochain numéro...

LISTE DES MIRACULES DU PELERINAGE DE NOTRE-DAME DE KIENTZHEIM ENTRE 1467 ET 1505.

par Louis TSCHAEN

Sources : Notariat de Kientzheim, tome 1, 1991

En août 1466, le sous-bailli de Haguenau, Jean de Daun, dévaste les alentours de Kientzheim et en particulier l'église de Sigolsheim. Les habitants de Sigolsheim s'étaient réfugiés à Kientzheim. De retour chez eux, ils trouvèrent l'église dévastée, à l'exception de deux statues restées intactes, celles de la Sainte Vierge et de Saint Jean. Des paroissiens amenèrent ces statues à l'église paroissiale Saint Félix et Régule de Kientzheim où, le 7 août, se produisit un événement : des larmes coulaient des deux statues. Le comte de Lupfen fit dresser un procès-verbal et le miracle fut authentifié.

Voici l'origine du pélerinage où des pélerins viennent chercher le soulagement de leurs détresses et de leurs infirmités. Les guérisons miraculeuses ont été consignées dans un manuscrit par les religieux. Après 1505, aucune trace de miracle enregistré...

Louis Tschaen a relevé les personnes mentionnées dans l'ouvrage « Récit de plus de 180 événements miraculeux qui ont eu lieu au pélerinage de Notre-Dame de Kientzheim en Alsace », par Bernardin Buchinger, abbé de Lucelle et de Maullbronne.

An 1467

• Wirtzen KUNZEL de Rosheim guéri d’une surdité.
• Jean Erhard de REINACH était présent à ce miracle.
• Marguerite TAPPLER de Kenzingen, guérie d’une paralysie.
• Angélique SCHRIBER, institutrice à Bâle, guérie d’une paralysie.
• Merge, fille de
• Christian, fils du cordonnier d’Ohlungen près de Haguenau, épouse de
• Rülin HENSEL d’Ohlungen, folle et aveugle après l’accouchement d’un enfant, est guérie.
• L’enfant de Mergen, femme de
• Wendelin de Matzenheim, mort-né revient à la vie. Ceci est attesté par la femme de
• Nicolas KRIEG et la femme de son frère
• Guillaume de Bergheim.
• Mathieu, fils de
• Pierre, juge provincial de la sainte Montagne de Leelwang, guéri d’une hernie d’une grosseur extraordinnaire.
• Ulric TRAEGER de Ribeaupierre guéri d’une paralysie.
• Boltzen de Bar affligé pendant deux ans d’une hernie, est guéri.
• Werner de Renchen, bourgeois et boulanger de Kientzheim guéri d’une paralysie et d’une hernie.
• Nicolas WINTER de Tannenkirch guéri d’une enflure dangereuse.

Suite dans le prochain numéro...

SITUATION DES BASES DU CRHF

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• Arbres : 13.924
• Archives : 28.987
• Artisans : 3.068.928 (+ 34.082 en 06/2021))
• Bergha : 1.229
• Biographies : 109.477 (+ 7.144 en 06/2021)
• Cartes : 12.220
• Cartes postales : 479
• Décès : 103.768 (+ 5.246 en 07/2021)
• Faire-part numérisés : 6.123 (+ + 344 en 07/2021)
• Images mortuaires : 7.676
• Images, vues et photos villages : 10.232
• Mariages : 387.505 (+ 8.776 en 07/2021)
• Milices : 8.567
• Monuments : 38.418
• Naissances : 375.548 (+ 87 en 07/2021)
• Noms courants : 5.275
• Notices de familles : 1.305
• Optant : 895.262
• Patronymes : 2.449
• Patronymes census 1836 : 363.619
• Publicités : 6.328
• Réunions de familles : 1.132
• Soldats : 15.954

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Pour faire imprimer votre arbre, nous avons besoin d'un fichier Gedcom que vous générerez à partir de votre logiciel de généalogie.

Vous pouvez visualiser les différents modèles que nous vous proposons sur cette page : «IMPRESSION GRAND FORMAT»

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Pour toute information complémentaire, écrivez-nous à info@crhf.net..

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