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La Lettre du CRHF n°42

Si vous n'arrivez pas à visualiser cette lettre dans votre messagerie, vous pouvez accéder à sa version en ligne, ainsi qu'à toutes nos lettres d'information antérieures depuis 1999 !

Si nos informations vous paraissent intéressantes, dites-le nous et faites inscrire gratuitement vos amis généalogistes à la Lettre du CRHF.

Le Centre de Recherches sur l'Histoire des Familles est ouvert pour vous accueillir :

les jeudis et vendredis de 9h00 à 18h00 et les samedis de 9h00 à 17h00,
en continu.

AU MENU DE CETTE LETTRE...

• Manifestations à venir pour 2022.
• Actualités passées et futures.
• Imprimer des arbres généalogiques, des photos ou des documents en grand format.
• Fiche technique : les registres paroissiaux
• Liste officielle des prisonniers de guerre du 27 août 1940.
• Découvrir la bibliothèque du CRHF.
• Liste des Miraculés du pèlerinage de Notre-Dame de Kientzheim entre 1467 et 1505.
• Situation des bases du CRHF.
• Tentez votre chance...
• Visiter le CRHF en groupe.
• Rejoignez-nous sur Facebook !
• Adhérez au CRHF.
• Liste de nos partenaires pour le « Regards Croisés ».

MANIFESTATIONS A VENIR POUR 2022.

• Le vendredi 02 septembre 2022 à 20h00 : conférence du CRHF sur le thème de la sorcellerie avec le procès d’Elisabeth GEWINNER accusée de sorcellerie, par Bernard GRUNENWALD à la Salle Marguerite de la Fondation Marguerite KUENTZ, 1 rue Jean MOULIN à GUEBWILLER (ancienne sous-préfecture).
• Le dimanche 04 septembre 2022 : Participation au forum des associations de Guebwiller au Centre sportif du Florival.
• Le week-end des 10 et 11 septembre 2022 : Salon de généalogie organisé par le Cercle Généalogiquee d’Alsace à Châtenois (Bas-Rhin). Voir le programme
• Le samedi 17 septembre 2022 : Journée Européenne du Patrimoine sur le thème du Patrimoine Durable. Visites guidées du CRHF et présentation de son site internet.
• Le samedi 15 octobre 2022 de 14h00 à 18h00 et le dimanche 16 octobre 2022 de 9h00 à 18h00 : Participation au Forum de généalogie à Battenheim organisé par la société Mémoire et Histoire de Battenheim à la salle festive et culturelle de Battenheim.
• Le samedi 26 novembre 2022 de 9h00 à 19h00 et le dimanche 27 novembre 2022 de 9h00 à 18h00 : Participation au Festival du Livre à Colmar au Parc des expositions de Colmar sur la thématique, cette année, de la « Liberté ».
• Le vendredi 02 décembre 2022 à 20h00 : Conférence du CRHF sur le thème des origines alsaciennes d’Alan STIVELL présentée par Norbert L’HOSTIS à la Salle Marguerite de la Fondation Marguerite KUENTZ, 1 rue Jean MOULIN à Guebwiller (ancienne sous-préfecture).
• Décembre 2022 : Participation du CRHF à « Noël Bleu » de Guebwiller par la tenue d’un stand. Date non encore définie à ce jour.

ACTUALITES PASSEES ET FUTURES.

• Le vendredi 19 août 2022 de 10h00 à 12h00, accueil au CRHF du nouveau Directeur des Archives d’Alsace, Monsieur François PETRAZOLLER (suite au départ de Madame Pascale VERDIER), accompagné de Madame Carine LEVEQUE, chargée de mission « Mémoire et Citoyenneté » à la Direction « Culture et patrimoine » de la CEA, pôle Mémoire/Archives d’Alsace.
• Le vendredi 02 septembre 2022 de 10h00 à 12h00, visite du CRHF par le Cercle Généalogique de Nancy.

IMPRIMER UN ARBRE GENEALOGIQUE, DES PHOTOS OU DES DOCUMENTS EN GRAND FORMAT

Nous pouvons imprimer vos arbres généalogiques en grands formats, mais aussi vos photographies ou des cartes.

Pour faire imprimer votre arbre, nous avons besoin d'un fichier Gedcom que vous générerez à partir de votre logiciel de généalogie ou d'un PDF de qualité si vous réalisez votre propre composition.

Vous pouvez visualiser les exemples que nous vous proposons sur cette page : « IMPRESSION GRAND FORMAT »

Tout autre demande sera étudiée avec les plus grands soins.

Pour toute information complémentaire, écrivez-nous à info@crhf.net..

Pour les modalités de règlement : vous pourrez nous régler par chèque ou en ligne par carte bancaire selon le mode d'emploi que nous vous indiquerons par email.

FICHE TECHNIQUE : les registres paroissiaux.

par Gilles BATAILLE

Cette rubrique a pour but de rappeler le contenu des actes des registres paroissiaux. Les exemples sont nombreux, mais représentent des généralités et non pas la totalité des cas pouvant être rencontrés.

Première partie : les fiançailles et le mariage.

Le contenu des actes comporte des informations pratiques, toujours en latin (pour les registres paroissiaux catholiques).

Les baptêmes :

Dans les registres paroissiaux, les curés ne consignaient pas les naissances mais les baptêmes. Ce premier sacrement, l’ondoiement, était primordial car il lavait l’enfant du péché originel, le faisant ainsi chrétien.

On y trouve des informations succinctes mais suffisantes :

• Le prénom de l’enfant : « Infantes » (L’enfant)
• Les parents : « Parentes »
• Le parrain et la marraine : « Patrinis »
• Le mois et le jour de naissance : « Mensis et dies »
• L’année : « Annus »

À la suite de l’ordonnance de 1736, les actes sont de plus en plus structurés, avec de nombreuses informations.

L’acte de baptême est rédigé selon une formulation précise et donne toujours les informations suivantes :

• Le baptême « Baptizatus, baptizata » (Baptisé(e))
• La date de baptême « Annus, mensis, die » (Année, mois, jour) précédée parfois par « Hodie » (Aujourd’hui) ou « post die baptizatus » (Baptisé le lendemain)
• Le sexe, indiqué en toutes lettres ou via la mention « Fs ou Filius » (Fils) ou « Fa ou Filia » (Fille) ou « Peperi prolem masculam » (A donné naissance à un enfant de sexe masculin) ou « Peperi prolem femininam » (A donné naissance à un enfant de sexe féminin)

Parfois la date de naissance (en règle générale la veille ou le jour même du baptême) « Nata… » (Né(e)) ou suivi de « Sequente die » (Le lendemain)

• Le(s) prénom(s) de l’enfant
• La légitimité « Légitimus » ou « In legitimus uxoris ou matrimoniom ou conjugum » (issue du légitime mariage)
• Les noms et prénoms des parents « Parentes » (Les parents), « Pater » (le père), « Mater » (la mère)
• Les noms et prénoms du parrain « Patrini » et de la marraine « Matrini » ou « Patrinorum » (Le parrain et la marraine)
• Le nom de l’officiant « Parochus » (le curé de la paroisse), « Vicarius ou Curatus » (le vicaire)

Parfois, l’officiant (le curé, le prêtre, le vicaire, le chanoine ou le religieux d’un couvent) indique :

• L’heure « Hora » ou approximativement « circa ou circiter » (environ, près de…)
• La profession du père
• L’origine du père et/ou de la mère, « Oriunda ou Ortus », surtout s’ils ne sont pas du lieu, « Externus » ou « Peregrinus » (Etranger, qui n’est pas d’ici)
• Le lien de parenté des parrain/marraine « Cognatus » (En parenté), « Frater » (Le frère), « Soror » (La sœur), « Parentis ou Parentes » (Parent(s)), ou la précision d’une fonction « importante » tels « Magister » (Instituteur) ou « Praetor » (Prévôt), par exemple. Pour la marraine si elle est « Uxor… » (Mariée) ou « Pudica Virgo » (Célibataire)

D’autres mentions concernant des « situations » particulières existent dans les actes de baptême...

Suite dans le prochain numéro...

LISTE OFFICIELLE DES PRISONNIERS DE GUERRE PUBLIÉE LE 27 AOUT 1940.

par Béatrice BATAILLE-WINTERHALTER

D'après les renseignements fournis par l'autorité militaire allemande : nom, prénom, date et lieu de naissance, grade et unité

Auteur : Centre national d'information sur les prisonniers de guerre

Sources : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, cote : 4-LH4-4448(1-20)

• Allary Louis né le 08-02-1911 à Traus (Var), 2ème classe, 62ème : bataillon de chasseurs alpins
• Allemand Joseph né le 08-07-1908 à Châteauneuf-du-Pape (Vaucluse), 1ère classe, groupe de reconnaissance de division d'infanterie
• Barbier de la Serre Henri né le 28-05-1912 à Agen (Lot et Garonne), 2ème classe, 32ème régiment d'artillerie coloniale
• Barde Georges né le 16-10-1917 à Argelès sur Mer (Pyrénées Orientales), 2ème classe, 141ème régiment d'infanterie alpine
• Canu Jean né le 01-02-1916 à Porto-Vecchio (Corse), 2ème classe, 178ème régiment d'Infanterie
• Capelle Jacques né le 17-11-1913 au Havre (Seine Maritime), 1ère classe, 136ème régiment d'infanterie de forteresse
• Darnet Gaston né le 01-03-1909 à Aubervilliers (Seine Saint Denis), 2ème classe, 19ème bataillon d'infanterie légère d'Afrique
• Darrière Joseph né le 08-02-1919 à Lahonce (Basses Pyrénées), 2ème classe, 25ème régiment d'Infanterie
• Evain François né le 15-12-1907 à Herbignac (Loire Atlantique), 2ème classe, 211ème régiment régional
• Eveillard Ernest né le 18-08-1912 à Talensac (Ille Et Vilaine), 2ème classe, 47ème régiment d'Infanterie
• Félix Auguste né le 03-10-1917 à Bône, sergent, 4ème régiment de tirailleurs tunisiens
• Fellon Edouard né le 05-01-1914, Le Thor (Vaucluse), 2ème classe, 141ème régiment d'infanterie alpine
• Galtier Félix né le 26-02-1905 à Saint Florent (Corse), sergent-chef, 426ème régiment de pionniers
• Gambier Augustin né le 23-10-1913 à Courrières (Pas de Calais), 1ère classe, 52ème bataillon de mitrailleurs motorisé
• Hazard Georges né le 01-11-1911à Saint Carne (Côtes du Nord), 2ème classe, 2ème régiment d'infanterie
• Héard Marcel né le 12-05-1912 à Bédée (Ille et Vilaine), 47ème régiment d'Infanterie
• Jeunesse René né le 30-10-1913 à Longwy (Meurtthe et Moselle) Maréchal des Logis, 42ème groupe de reconnaissance de division d'infanterie
• Jeuyy Gilbert né le 09-01-1918 à Uriménil (Vosges), caporal, 3ème regiment de zouave
• Lamotte Serge né le 09-03-1916 à Loudun (Vienne), aspirant, 219ème régiment d'infanterie
• Landeau Adolphe né le 10-03-1911 à Malicorne, 2ème classe, 56ème E.(?)
• Maréchal Charles né le 16-02-1918 à Saint Michel, 2ème classe bataillon de mitrailleurs
• Margorn Abel né le 21-04-1912 à Rospez (Côtes du Nord), 2ème classe, 47ème régiment d'infanterie
• Nicolas Francis né le 26-071913 à Canihuel (Côtes du Nord), caporal, 47ème régiment d'Infanterie
• Nicolas Joseph né le 05-09-1905 à Theix (Morbihan), 2ème classe, 6ème regiment du génie
• Oudeti André né le 23-12-1905 à Aubigny (Ardennes), 2ème classe, 219ème régiment d'infanterie
• Ouine Eugène né le 21-06-1911 à Rouen (Seine Maritime), 2ème classe, 602ème régiment de pionniers
• Parent Pierre né le 20-02-1910 à Troyes (Aube), 2ème classe, 204ème régiment d'infanterie
• Parez Emile né le 07-03-1919 à Eyon (Rhône), 2ème classe, 5ème régiment d'infanterie
• Rappeneau Gaston né le 20-03-1914 à Nantes (Loire Atlantique), 2ème classe, 211ème régiment régional Rappeneau Raymond né le 24-01-1909 à Saint André en Morvan (Nièvre), 2ème classe, 31ème régiment d'infanterie
• Salmon Lucien né le 07-05-1911 à Bourges (Cher), 2ème classe, 31ème régiment d'infanterie
• Salvignol Edouard né le 09-05-1915, Cols (Tarn), 2ème classe, 141ème régiment d'infanterie
• Tatar Roger né le 30-06-1916 à Saint Nazaire, caporal, 5ème régiment d'infanterie
• Tatareau Etienne né le 11-03-1918 à Sauternes (Gironde), sergent, 26ème régiment de tirailleurs sénégalais
• Vandenhoec Paul né le 04-08-1914 à Paris (Seine), 2ème classe, 46ème régiment d'infanterie
• Vandercruyssen Albert né le 30-10-1903 à Roubaix (Nord), 2ème classe, P. R. A. 10. (?)
• Weltz René né le 24-11-1914 à Arzillières (Marne), caporal-chef, 12ème régiment étranger d'infanterie
• Wendling Charles né le 21-07-1920 à Marmoutier (Bas Rhin), caporal chef, 1er bataillon de chasseurs à pied

Suite dans le prochain numéro...

DECOUVRIR LA BIBLIOTHEQUE DU CRHF.

par Mireille KOHLER-KANZLER

En route pour la guerre de 1870 et les optants...

Un petit tour dans la bibliothèque du CRHF…et puis s’en va, mais sans omettre de partager mes découvertes (article en deux parties).

Attardons nous, cette fois-ci, devant la 3ème section d’étagères sur le mur de droite de la salle de la bibliothèque, côté fenêtre, en entrant.

La division droite de ces rayonnages contient une riche documentation consacrée aux optants de 1872 et qui mérite que l’on s’y attarde. Elle fera donc l’objet du présent développement, à elle seule, tant le sujet est substantiel.

Les étagères du haut sont garnies d’une série de volumes constituant la partie supplémentaire du « Bulletin de lois de la République française», en 11 volumes. Plus précisément, on y trouve une série ancienne et une série plus récente.

Mais, on peut légitimement se questionner sur la nature de ces ouvrages.

Le « bulletin des lois » est une publication officielle de l’état français, née sous la Révolution, et contenant les lois, les décrets et les ordonnances qui s’apparente au « Journal officiel » d’aujourd’hui.

Cette publication est scindée en deux parties : la partie principale contenant les textes de loi d’intérêt général et public et la partie supplémentaire, celle des textes à portée locale et d’intérêt individuel.

Pour les années 1872 et 1873, on y trouve les options pour la nationalité française exercées par les Alsaciens et Lorrains sur déclaration déposée en mairie (en territoire français non annexé), à l’issue de la défaite de la guerre de 1870 et à l’incorporation de leur région dans l’Empire Allemand, le 09/06/1871.

En fait, il s’agit de la publication d’états nominatifs d’optants, effectuée chaque semaine (390 états hebdomadaires), au fur et à mesure de l’enregistrement des déclarations d’option entre le 30/06/1872 et le 28/08/1873, qui constituent au final un répertoire nominatif de plus de 380 000 individus (Série K aux Archives d’Alsace).

Juste un petit rappel historique, pour préciser le contexte lors d’éventuelles recherches dans ces écrits.

Le 19/07/1870 la France déclare la guerre à la Prusse, suite à une crise diplomatique et à un déséquilibre des forces, au sein de l’Europe, à la fois économiques, militaires et politiques en faveur d’une confédération germanique qui effraie la France. A l’issue des combats qui ne durent que quelques mois, la France capitule à Sedan le 02/09/1870 où l’Empereur Napoléon III et le Maréchal de Mac MAHON sont faits prisonniers, et le 19 du même mois, Paris est assiégé. Le 05/10/1870 Guillaume 1er de HOHENZOLLERN et Otto von BISMARCK, respectivement empereur et chancelier de Prusse, préparent la proclamation de l’Empire allemand afin de fédérer l’ensemble des états allemands, au dépend de l’Autriche-Hongrie.

Peu après l’armistice du 28/01/1871 et après avoir signé la paix le 12/02/1871, la guerre prend officiellement fin avec la signature le 10/05/1871 du traité de paix de Francfort, ratifié par la loi du 18/05/1871 et actant l’annexion définitive de presque toute l’Alsace et d’une partie de la Lorraine ainsi que le versement d’une lourde indemnité de guerre.

Cette annexion prévue au traitée concerne en réalité quatre départements français (Haut-Rhin hormis le Territoire de Belfort qui fut détaché, soit 384/490 communes, tout le Bas-Rhin, une importante partie de la Moselle soit 504/629 communes, une partie de la Meurthe, soit 242/714 communes qui participent à la Moselle actuelle) et deux cantons vosgiens (soit 18/548 communes), qui constituent alors les territoires dits annexés. Ils composent désormais un Land allemand sous l’autorité d’un Kreisdirektor et sans aucune autonomie contrairement aux autres Land d’Allemagne. L’annexion impacte une population d’environ 1,6 million d’habitants et 1694 communes.

Les natifs de ces territoires, résidents ou non, quel que soit l’âge ou le sexe, eurent, en vertu de l’article 2 du-dit traité et de l’article 1 de la convention additionnelle du 11/12/1871, venant préciser le précédent, l’obligation de choisir entre deux nationalités : pour demeurer français, une déclaration d’option devenait nécessaire. Sans autre formalité, ces mêmes personnes embrassaient automatiquement la nationalité allemande à l’issue du délai prescrit (01/10/1872 ou 01/10/1873 : voir ci-dessous).

Par contre, choisir la nationalité française signifiait être domicilié ou se domicilier en France métropolitaine (dans ses nouvelles limites) ou dans les colonies ou à l’étranger, c’est à dire émigrer hors de l’Alsace ou de la Lorraine annexées et à présent allemandes.

L’option devait être exercée avant le 01/10/1872 pour les résidents européens et le 01/10/1873 pour les résidents hors de l’Europe.

La déclaration était déposée auprès du Directeur du Kreis de la commune d’origine en Alsace/Lorraine ou du Directeur de la police pour les communes de Metz et Strasbourg ou tout simplement à la mairie du domicile en France métropolitaine ou dans les colonies, ou auprès de l’ambassade ou du consulat de France pour les résidents étrangers.

Pour avoir des précisions sur les procédures administratives liées à ce choix, il convient de consulter, dans cette partie de bibliothèque, le livre d’Alfred WAHL intitulé « Option et émigration des Alsaciens-Lorrains 1871/1872 » Paris Ophrys 1974/Association des publications près les Universités de Strasbourg.

Les déclarations d’option rédigées dans les territoires annexés passaient devant l’administration allemande au niveau du Kreis mais n’étaient pas ensuite transmises aux autorités françaises. Si bien que les candidats à l’émigration devaient exercer (ce qu’ils ignoraient souvent) un nouveau dépôt de demande en territoire français (non annexé), d’ailleurs très souvent effectué aux points de passage (Belfort, Nancy par exemple) pour assurer la preuve de la nationalité française auprès de ces mêmes autorités. Les émigrants n’élisaient ensuite pas forcément domicile en ce lieu.

Pour les habitants du Haut-Rhin, ne subsistent que les déclarations des Directions des Kreis de Colmar, Altkirch et Belfort. Les déclarations enregistrées à Mulhouse, Guebwiller, Ribeauvillé et Thann ont disparu.

Pour le Bas-Rhin, ne subsistent que celles déposées aux Kreis de Haguenau, Saverne et Wissembourg.

Bien entendu, même si des déclarations se sont perdues, les états mensuels ou chronologiques qui reprennent l’essentiel des éléments figurant sur les déclarations restent consultables.

Pour les résidents hors Alsace Lorraine mais nés dans ces provinces, les options se font devant le Maire de la commune du domicile, et sont ensuite versées à la Préfecture dont dépend cette commune, puis au Ministère de la justice. Elles se trouvent actuellement aux Archives Nationales.

Une association de Chercheurs d’Optants des Départements d’Alsace et de Moselle (CODAM) a publié des cahiers (164 pages pour environ 7 000 individus par cahier) reprenant l’ensemble des états nominatifs du bulletin de lois pour sa partie supplémentaire, dans leur ordre chronologique. A titre d’exemple, le cahier N°51 reprend les états 374 à 380. De fait, le répertoire que constitue l’ensemble de ces cahiers n’est pas alphabétique. Il ne l’est que par cahier. Il s’agit d’un travail de dépouillement colossal qui a duré plusieurs années (2002 à 2014).

En complément, des numéros hors-série (au nombre de 12 édités entre 2002 et 2013) ont été confectionnés. Ils incluent une liste par nom d’épouse précisant le patronyme de ces dernières et permettant ainsi de retrouver les données de leur option personnelle dans la partie principale, ainsi qu’une liste par commune de naissance, donnant une vision de l’émigration post-annexion par village. Des articles de fonds viennent enrichir ces inventaires présentant le conflit, son contexte, la germanisation de l’Alsace Lorraine, l’organisation administrative de la vie civile dans le Reichland, relatant des batailles ou présentant des biographies de personnages s’étant illustrés durant les combats...

L’ensemble de ces cahiers CODAM ( 16 volumes) et certains des numéros hors-série sont également présents dans cette partie de la bibliothèque.

On y apprend que les natifs des territoires annexés résidant en France (amputée de l’Alsace et de la Lorraine) ou à l’étranger et ayant fait une déclaration d’option étaient au nombre de 378 777.

Que les natifs et résidents des territoires annexés ayant fait une déclaration étaient au nombre de 160 878.

Soit un total de 539 655 personnes optantes à la nationalité française.

Que le nombre de déclarations étaient de 31 719 pour le Haut-Rhin, 14 750 pour le Bas-Rhin et 11 750 pour la Lorraine, soit un total de 58 219 sachant qu’une déclaration comportait également les enfants mineurs du déclarant et même si ces derniers étaient nés hors des territoires annexés. Que l’option des mineurs (avant 21 ans) s’effectuait en présence du tuteur légal (père, mère ou tuteur désigné), que celle des épouses était prononcée avec l’assistance du mari et en principe sous le nom de jeune fille et que les militaires appelés sous les drapeaux avaient également la possibilité d’opter.

Qu’enfin, seuls 49 926 optants alsaciens-lorrains sont réellement partis de leur terre natale pour s’installer ailleurs, soit un peu moins du tiers des optants natifs et installés initialement dans ces contrées.

Ils s’établirent principalement en Lorraine non annexée, en région parisienne, en Algérie et en Amérique du Nord et du Sud. (Voir site internet de CODAM)

Exemples d’optants tirés des cahiers : Extraits :

• KRANTZ Joséphine épouse BONNET née le 15/12/1845 à Molsheim (67) a opté le 26/09/1872 à Firminy (42) assistée de son mari
• KROMER Emilie née le 21/01/1862 à Mulhouse a opté le 31/08/1872 à Barcelone en Espagne assistée de son père
• KOHLER Grégoire né le 17/08/1851 à Auenheim (67) a opté le 28/09/1872 à Alger Algérie

Suite dans le prochain numéro...

LISTE DES MIRACULES DU PELERINAGE DE NOTRE-DAME DE KIENTZHEIM ENTRE 1467 ET 1505.

par Louis TSCHAEN

Sources : Notariat de Kientzheim, tome 1, 1991

En août 1466, le sous-bailli de Haguenau, Jean de Daun, dévaste les alentours de Kientzheim et en particulier l'église de Sigolsheim. Les habitants de Sigolsheim s'étaient réfugiés à Kientzheim. De retour chez eux, ils trouvèrent l'église dévastée, à l'exception de deux statues restées intactes, celles de la Sainte Vierge et de Saint Jean. Des paroissiens amenèrent ces statues à l'église paroissiale Saint Félix et Régule de Kientzheim où, le 7 août, se produisit un événement : des larmes coulaient des deux statues. Le comte de Lupfen fit dresser un procès-verbal et le miracle fut authentifié.

Voici l'origine du pélerinage où des pélerins viennent chercher le soulagement à leurs détresses et à leurs infirmités. Les guérisons miraculeuses ont été consignées dans un manuscrit par les religieux. Après 1505, aucune trace de miracle enregistré...

Louis Tschaen a relevé les personnes mentionnées dans l'ouvrage « Récit de plus de 180 événements miraculeux qui ont eu lieu au pélerinage de Notre-Dame de Kientzheim en Alsace », par Bernardin Buchinger, abbé de Lucelle et de Maullbronne.

An 1469

• Josse KOCH de Rheinfelden, cuisinier du noble Jean Wildgraf sous-préfet, paralysé pendant 21 semaines et hospitalisé pendant 13 semaines à l’hôpital de Haguenau est guéri. Le fait est rapporté par Teng et Küren Rosenberg de Katzenthal.
• Colas, Fils de Jean HEFFELIN demeurant à Ufscholtz,atteint de folie est guéri.
• Le frère de Colas BLÜMLER, natif de Maurersmünster, guéri d’une blessure qui l’a obligé de marcher avec une béquille pendant 7 ans.
• Georges d’ULM au retour de son pèlerinage à St Jean de Compostelle sur le point de se noyer, mis hors de danger.
• Jean FISCHER, diacre de l’ordre des Prémontrés, natif de Saverne, tombé d’un arbre sur un échalas et guéri de sa plaie profonde et dangereuse.
• Anne, veuve de Pierre BELSCH de Wickersheim, enceinte et préservée miraculeusement de la mort lors d’un accident. Elle était en pèlerinage avec Catherine Flescher et la mère de celle-ci. Léonard Brodbeck de Dudenheim avait été témoins oculaires.
• Catherine SCHIMPFE de Châtenois guérie après avoir été pendant 16 ans atteint d’un calcul rénal d’une grosseur de noyau de pêche.
L’enfant de
• Marguerite N. De Ribeauvillé guérie d’une paralysie.
• Cuntzlin, garçon boulanger, fils de Ruslin, demeurant à Lauffen ayant perdu la raison est guéri.
• Mathias, fils de Jean WEBER de Colmar, sauvé après avoir été enseveli sous un amas de terre.

Suite dans le prochain numéro...

SITUATION DES BASES DU CRHF

Ces bases et leurs contenus sont disponibles sur notre site internet www.crhf.net

Le travail des bénévoles permet d'enrichir régulièrement ces bases de données.

Si vous disposez d'un peu de temps pour nous aider, dans les locaux du CRHF ou à domicile, n'hésitez pas à nous écrire à info@crhf.net.

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