Cette famille tire son nom du métier de pêcheur ou de garde-pêche.
A l'époque de la formation des noms de famille (XIIIè et XIVè siècles), une partie importante de l'alimentation se faisait à base de poisson, surtout dans une région où carpes et truites étaient nombreuses.
De plus, le calendrier religieux et ses jours "maigres" accroissait cette consommation (vendredi, Carême et Avent, jours de jeûne). Il n'y donc rien d'étonnant à trouver de nombreux FISCHER en différents lieux, sans pour autant qu'il y ait nécessairement un lien de parenté entre eux.
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Une des vieilles bâtisses du Thannwald,
derrière le château du Landskron.
Les Fischer possédaient ce fief avant
la Révolution
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En 1444, lors de l'invasion des Armagnacs, Clevin FISCHER habitait Saint-Amarin : un article sur ces FISCHER de la vallée de Thann a été publié dans "L'Alsace" du 7 avril 1990.
Un demi-siècle plus tard, un autre Clevin FISCHER occupait la fonction convoitée de bangard à Thann (travaux d'André ROHMER).
En 1504, un troisième Clevin FISCHER, dit "le vieux", est cité à Zillisheim, de concert avec Michel et Thiébaud FISCHER du même village.
Un Thiébaud FISCHER était également présent en 1505 et 1506 à Froeningen.
Dès 1504, Ulrich FISCHER habitait Lutterbach où était également présent Jacques FISCHER en 1505.
Le patronyme FISCHER est très présent chez nos voisins helvétiques. BONNAUD-DELAMARE, dans son travail sur l'immigration helvétique dans les principautés de Murbach et Lure, recense huit FISCHER originaires de divers cantons.
Le listing des émigrants du canton de Lucerne, document précieux réalisé par Joseph SCHURMANN, comporte sur la période 1640-1740 une vingtaine de FISCHER venus repeupler l'Alsace exsangue après la terrible guerre de Trente Ans.
Citons Jean-Henri FISCHER, fils de Sébastien FISCHER de Niderwil, qui émigra à Colmar au milieu du XVIIè siècle. Chez maître Thobias HERGOTT, il apprit le métier de tonnelier du 4 décembre 1653 au 29 juin 1656 (Archives de la Ville de Colmar).
Un autre FISCHER, prénommé Jean et originaire de Grossdietwil, vint épouser à Brunstatt en février 1680 une concitoyenne, Marie JAEGER de Mumpf.
En octobre 1704, Nicolas FISCHER du canton de Lucerne se maria à Bettendorf avec Marie ESCKENSPIELER.
Thann abritait en 1659 deux familles FISCHER : celle de Martin, tonnelier, et celle de Balthazard, bonnetier. Quelques années auparavant y était né Béat FISCHER, fils d'Etienne, qui fut chanoine de la collégiale de Thann et curé d'Aspach-le-Haut.
En 1698, Marc FISCHER de Vieux-Thann était imposable car il possédait ... deux vaches !
Les registres des audiences hebdomadaires du tribunal de Thann de 1602 montrent que les FISCHER étaient bien implantés à cette époque à Heimsbrunn et Reiningue où un Thiébaud exerçait la fonction de maire.
Dès 1593, une correspondance conservée aux Archives de la Ville de Mulhouse cite la situation précaire de Pétronille RAPP, veuve de Thiébaud FISCHER de Heimsbrunn : elle devait élever quatre enfants dont le plus âgé n'avait que six ans.
En 1659, les FISCHER se trouvaient toujours à Reiningue, représentés par Jean-Henri, manouvrier père de trois enfants (dénombrement de 1659).
A Morschwiller, nous connaissons Jean-Georges FISCHER qui épousa en 1677 à Heidwiller Anne DOPLER de Hagenthal. Quelques années auparavant, Wilhelm FISCHER, toujours de Morschwiller, s'était uni en l'église de Dornach avec Agnès MULLER de Sausheim.
Le dépouillement des mariages de Brunstatt, réalisé par Michel SCHMITT, montre aussi l'importance des FISCHER en ce lieu. Pour le seul XVIIè siècle, les anciens registres ne comportent pas moins de neuf mariages dont l'époux était un FISCHER. Les alliances se concluaient avec les SCHULTZ, METZGER, FRIEDRICH, WETTERWALD, WUNNENBURG, etc.
A Hochstatt naquit en 1677 Jean-François FISCHER qui fut provincial capucin et prit, en religion, le nom de Père Bonagratia (Nouveau Dictionnaire de Biographie Alsacienne).
Un autre ecclésiastique, Daniel FISCHER, a vu le jour à Flaxlanden en 1661. Curé de Ballersdorf, il fut ensuite chargé d'âmes de Steinbrunn-le-Haut où il décéda en 1705 (KAMMERER). Daniel portait, suivant l'Armorial de la Généralité d'Alsace : "de gueules à une flèche d'or, posée en pal, accostée de deux bars adossés de même".
A Altkirch également, les FISCHER sont présents depuis fort longtemps. Nous le savons grâce à une procédure judiciaire engagée en 1570 à l'encontre d'un habitant de Willer accusé de vol. Le coupable aurait, entre autres, volé des biens à Christian FISCHER d'Altkirch ainsi qu'à Henri MULLER de Bettendorf.
En 1742 décéda à Bernwiller Pierre FISCHER. Il avait épousé en premières noces Barbe AFFENTRAGER puis en secondes noces Agnès GILG. De ses deux unions, il eut huit enfants dont des jumelles, Catherine et Elisabeth.
Des deux garçons Jean et Pierre seul le dernier eut une descendance par son mariage en 1729 avec Agathe BADER de Balschwiller qui lui donna huit enfants. Parmi eux, Jean-Thiébaud épousa en 1758 Anne-Marie BITSCH de Guevenatten.
Le couple eut cinq enfants dont un fils Thiébaud. Ce dernier épousa pendant la Terreur Anne-Marie MUNCK. Comme ce fut le cas pour beaucoup d'autres d'Alsaciens, le couple se maria à Mariastein, couvent qui n'était pas sous le joug de la loi révolutionnaire (ALEXSYS).
A Aspach, la famille FISCHER est représentée dès le XVIIè siècle. Lors du dénombrement de 1698, Jean FISCHER habitait Aspach. Grâce aux actes notariés, nous savons qu'il était gendre de Jean VOGELWEID à qui il acheta un champ en 1693 pour la somme de 15 livres, monnaie de Bâle.
Laurent FISCHER, son fils, épousa en 1738 une Suissesse, Elisabeth HINDI d'Oberfrick. Le couple eut huit enfants dont un fils Pierre qui se maria en 1770 à Catherine EBI.
A Hundsbach vint s'installer au tout début du XIXè siècle une famille FISCHER originaire de Heiwiller (travaux du curé BEHRA).
A Berentzwiller, en l'an 1662, Barthélémy FISCHER fut condamné à deux florins d'amende pour s'être battu avec Jean WACKHER. Le travail de dépouillement des registres prérévolutionnaires réalisé par Christiane BAUR donne des indications précises sur les mariages célébrés à Berentzwiller. En 1771, Antoine OTT, le boucher du village, y épousa Catherine FISCHER. Elle était fille de Jacques FISCHER, bourgeois de Wentzwiller.
De Schlierbach était originaire Bernard FISCHER réfugié à Bâle en 1676. En 1731, un Jean FISCHER de Schlierbach était l'époux d'Anne-Marie FUCHS de Geispitzen.
Après la guerre de Trente Ans, le maire de Rantzwiller s'appelait Michel FISCHER. En 1673, lors du mariage de son fils Mathias avec Anne BAUMLIN de Franken, il habitait le village. Trois ans plus tard, il était réfugié à Bâle avec un autre de ses fils prénommé Jean-Georges (Société d'Histoire de Huningue).
Ce maire semble avoir été un personnage haut en couleurs : en 1662, il fut condamné pour avoir proféré des paroles insolentes envers les jurés de la colonge d'Obermorschwiller.
Dépendant de Leymen, le hameau du Thannwald était un fief seigneurial. A la fin du XVIIIè siècle, des FISCHER y habitaient. On y retouve en 1782, Jean FISCHER et son épouse Marie NEUSCHWANGER, et en 1785, Nicolas FISCHER et sa femme Marie-Madeleine GENEVIATE.
